Le combat pour l’A.O.C. Martinique
Mais seule l’attribution de l’A.O.C. pouvait conférer au rhum agricole de Martinique la reconnaissance de son authenticité. La première demande d’A.O.C. date de 1974. Mais le décret relatif à l’Appellation d’Origine Contrôlée « Martinique » n’a finalement été publié que le 5 novembre 1996.
Depuis le mois de mars 1997, toutes les distilleries ayant obtenu l’agrément de leur stock peuvent donc se lancer sur un marché porteur d’espoirs, mais semé d’embûches : en effet, le décontingentement des rhums A.C.P. fait peser une grave menace sur les rhums martiniquais. Gageons cependant que la Martinique saura affronter cette concurrence grâce à la production de qualité dans laquelle elle s’est engagée avec l’A.O.C.
La qualité et l’authenticité certifiées
Les rhums qui revendiquent une A.O.C. Martinique ne peuvent être mis en circulation sans un certificat d’agrément délivré par l’Institut National des Appellations d’Origine des vins et eaux-de-vie (I.N.A.O.) qui effectue un contrôle de production et des examens très stricts. Son champ d’action se définit à travers trois commissions qui s’assurent que les cannes livrées à la distillerie correspondent aux variétés autorisées ; veillent aux bonnes conditions d’extraction et de fermentation des jus de canne ; contrôlent la distillation des vins et le stockage des rhums ; se chargent du prélèvement anonyme des échantillons pour leur examen analytique ainsi que de la mise en place d’un jury de dégustation ; et vérifient que la distillation s’effectue bien dans les colonnes traditionnellement en usage à la Martinique.
Ainsi, tout est conçu pour garantir l’authenticité du rhum agricole de la Martinique, le seul rhum au monde aujourd’hui à avoir obtenu une telle reconnaissance.